# TEARS DRY ON THEIR OWN.
Je ne suis pas sortie ce soir. Je sors pratiquement tous les week ends depuis deux mois, et je bois des litres de bière. Je commence par partager une bouteille de margarita avec mes amies, puis nous arrivons à la salle de concerts. Si on veut chercher où ca a vraiment commencé, c'était cet été. Ou peut-être l'hiver dernier. Ma première cuite, prise tardivement pour une adolescente de nos jours. Mais cet été, chaque fois que je sortais, je me bourrais la gueule. Et ca recommence maintenant. Pourtant, je ne suis sortie qu'une fois de toutes les vacances. Depuis le premier week-end de ces si attendues holidays, je n'ai plus été ivre. Je crois qu'on pourrait dire que c'était un viol. J'étais trop soule pour réagir, et il y a veillé. J'ai . Je ne supporte plus mon attitude de trainée quand j'ai trop bu. Regards concupiscents, sourires mythomanes et mains qui ne tremblent pas, ou que de froid. S'acharner à être ce qu'ils attendent de moi. Faire semblant de croire à leurs compliments, pour un temps. Parfois, quand j'ai vraiment bu un coup de trop, je prends la peine de leur dire de ne pas gaspiller leur salive. Peut-être que c'est de l'autodestruction. Peut-être que j'ai terriblement besoin de leur tendresse, de leur attention qu'ils me donnent pour quelques heures.
Et je m'acharne à croire que cela finira en histoire d'amour, comme dans les films.
Les tristes illusions des filles d'un soir. J'ai peur de ne jamais être une girlfriend.